Définition
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L’hyperphagie correspond a une prise importante et compulsive de nourriture (d’où le terme d’ »hyperphagie ») sans comportements compensatoires (vomissement, laxatifs, hyperactivité sportive…).
HYPERPHAGIE BOULIMIQUE (« Binge eating disorder », Spitzer et al., 1993; DSM-IV, 1996)
A. Épisodes récurrents de crises de boulimies ( » binge eating « ). Une crise de boulimie répond aux 2 caractéristiques suivantes :
1) Absorption, en une courte période de temps (moins de 2 heures), d’une quantité de nourriture dépassant notablement ce que la plupart des personnes mangent dans le même temps et dans les mêmes circonstances.
2) Sentiment de perte de contrôle sur le comportement alimentaire pendant la crise (par exemple, sentiment de ne pas pouvoir s’arrêter de manger ou de ne pas pouvoir contrôler ce qu’on mange ou la quantité de ce qu’on mange).
B. Durant les crises de boulimie, au moins trois des critères suivants d’absence de contrôle sont présents :
1) Prise alimentaire nettement plus rapide que la normale.
2) L’individu mange jusqu’à l’apparition de sensations de distension abdominale inconfortable.
3) Absorption de grandes quantités d’aliments sans sensation physique de faim.4) Prises alimentaires solitaires afin de cacher aux autres les quantités ingérées.5) Sensations de dégoût de soi, de dépression, ou de grande culpabilité après avoir mangé.
C. Le comportement boulimique est source d’une souffrance marquée.
D. Le comportement boulimique survient en moyenne au moins 2 fois par semaine sur une période de 6 mois.
E. Le comportement boulimique n’est pas associé à des comportements compensatoires inappropriés (par exemple vomissements, prise de laxatifs, exercice physique intensif), ne survient pas au cours d’une Anorexie mentale (Anorexia nervosa) ou d’une Boulimie (Bulimia nervosa).Article en cours de rédaction
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Quelques éléments
– Une des particularités de l’hyperphagie est de concerner autant les hommes que les femmes.
– L’hyperphagie est également appelée « boulimie sans vomissement » ou « compulsion alimentaire grave ».
– Selon diverses études, près de 50% des personnes souffrant d’obésité souffriraient également d’hyperphagie. D’autres études concluent à un pourcentage encore supérieur (dans l’obésité, à l’hyperphagie se mêlent fréquemment les grignotages).
– Les personnes souffrant d’hyperphagie consultent moins des psys que dans les autres troubles alimentaires. Elles se tournent plutôt vers un généraliste ou un nutritionniste.
– Les personnes souffrant d’hyperphagie consultent en majorité pour des problèmes physiques consécutifs au surpoids ou à l’obésité : maladies du cœur, hypertension artérielle, taux élevé de cholestérol, diabète de type 2, apnée du sommeil, insuffisance respiratoire…
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Contrôle et perte de contrôle
Dans tout domaine psychologique et à fortiori dans celui des troubles, alimentaires ou autres, il y a une règle élémentaire : « plus il aura contrôle, plus il aura perte de contrôle ». Le contrôle est illusoire (on appelle d’ailleurs cela « illusion de contrôle »). L’hyperphagie est une pure représentation de ce principe. Dans de nombreux cas, le trouble se continue et se développe simplement par cette alternance. Dans l’hyperphagie, de longues périodes d’abstinence et de régimes draconiens laissent immuablement la place à des périodes de transgression, de compulsions alimentaires.
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Restriction cognitive
Notre société est rationaliste, scientifique et trouve assez fréquemment sa satisfaction dans le contrôle de la réalité qui l’entoure. Il en est de même dans le domaine alimentaire. Face à des problèmes de poids, la stratégie n°1 consiste en la mise en place d’un contrôle de l’alimentation, à base de règles, de stéréotypes… Ainsi, les personnes que je côtoie dans des consultations portant sur les troubles alimentaires sont de véritables encyclopédies de diététique ambulantes, affirmant à tout vent et avec véhémence leurs règles alimentaires (discutables ou non) et présentant des croyances inébranlables dans ce domaine. Il est intéressant de noter que paradoxalement, plus il y a de certitudes et de règles, plus il y a trouble alimentaire. Cet aspect nourrit un principe assez général dans le domaine des troubles psychologiques (et donc également alimentaires) : plus il y a de contrôle, plus il y aura perte de contrôle. Cet aspect trouve une explication assez simple et nette : le naturel ne se contrôle pas. Et l’alimentation fait partie du naturel.
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Il y a d’ailleurs un conte ancien qui relate comment la fourmi demanda au mille-pattes : « Pouvez-vous me dire comment vous arrivez si bien à marcher avec mille pattes ? Pouvez-vous m’expliquer comment vous pouvez les contrôler toutes en même temps ? » Le mille-pattes se mit à y réfléchir et ne put alors plus marcher.
Comment obtient-on un résultat opposé au résultat désiré? Les problèmes de poids (pour l’hyperphagie), ou la peur de prendre du poids (boulimie et anorexie), conduisent à la mise en place de croyances sur l’alimentation, croyances qui génèreront des comportement inadaptés. Sous contrôle, les choix alimentaires se fondent sur la régularité et la quantité au détriment de la nature de l’alimentation qui elle se fonde sur l’adaptabilité aux besoins du moment donc à la variabilité, au goût, à l’appétit et la notion de rassasiement ou de satiété.
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Sous contrôle, l’alimentation ne se construit plus sur des informations internes mais sur des critères externes.
Alors, quel est le problème si on suit un régime et que l’on maigrit ?
Le problème essentiel est que, selon l’expression consacrée : « chassez le naturel, il revient au galop ». Le contrôle ou le régime s’inscrivent dans une première étape, phase volontariste ou le sujet fait abstraction de ses signaux internes du type goût, faim et satiété pour se conformer aux règles prescrites : il faut manger équilibré, il faut manger trois fois par jour, il faut manger ceci à midi et ceci le soir, … Pour supporter cet effort surhumain, le sujet met en place des rituels, évitements, interdictions absolues… Le système se rigidifie au détriment des rythmes naturels, des goûts, … L’extrémité de cet hyper-contrôle se révèle à travers l’anorexie, sorte de régime perpétuel.
A part les personnes se tournant vers l’anorexie, l’être humain n’apprécie guère les « il faut » ou « je dois », opérateurs modaux détestables. Un tabou est fait pour être transgressé.
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Le premier tabou transgressé est celui de la quantité : la personne craque en mangeant en grande quantité des aliments autorisés. Mais la satisfaction n’est guère au rendez-vous (d’où les importantes quantités absorbées).
Le deuxième tabou transgressé est celui du goût (et de la charge calorique qui en général l’accompagne) : le sujet craque pour un aliment interdit, par goût. Et comme elle compte bien continuer le régime après cet accident, elle en consomme une grosse quantité. Chaque « craquage » comme disent les adolescents, est considéré et vécu comme le dernier c’est-à-dire avec une intensité comparable à l’enterrement d’une vie de garçon.
Ces aspects sont renforcés par le fait que des personnes ayant eu à subir les affres du contrôle ou du régime pendant un certain temps, n’ont plus ou peu de sensation de satiété. Ayant anesthésié ses sensations, le sujet ne sent donc plus (ou peu) si il a faim ou non, ce qui pose rapidement problème dans le cadre des troubles alimentaires. Cet aspect débouchera sur l’hyperphagie et la prise de poids ou la mise en place de stratégies d’élimination dans la boulimie ou l’anorexie-boulimie.
D’un point de vue psychologique, la présence des règles entraîne deux processus qui vont venir amplifier les phénomènes : frustration et culpabilité. Frustration face aux interdits, aux arbitraires du régime (draconien ou non) et puis culpabilité après la perte de contrôle. Il est d’ailleurs à noter que dans les troubles alimentaires, les émotions que sont frustration et culpabilité sont anesthésiées et calmées d’une manière précise et particulière : par la prise importante de nourriture. Nous avons là un beau cercle vicieux. En thérapie stratégique, on nomme ce type de phénomène tentatives de solutions qui rendent le problème encore plus complexe. Ou bien à la manière d’Erickson, on peut mettre en valeur cette faculté déroutante qu’a l’être humain, face à une difficulté, de mettre en place une stratégie et, si d’aventure elle n’apporte pas satisfaction, à reproduire inexorablement : faire «encore plus de la même chose». Si il n’y a pas de règle, il n’y a pas formation de ce cercle vicieux. Il n’est pas rare dans l’approche thérapeutique des troubles alimentaires de trouver la remise en cause de la restriction cognitive au centre de la résolution de la problématique, et que la moitié du travail soit constituée par cette déprogrammation du sujet qui peut dans certains cas suffire à résoudre le problème : « Vous voulez maigrir?… Et bien mangez ce que vous voulez, dans les quantités que vous voulez et au moment où vous le voulez! » Le problème est juste de se réinitialiser, de reformater le disque dur pour le débarrasser de ces programmes dysfonctionnels et inadaptés au bien-être.
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Traumatismes
Des études fleurissent sur la commorbidité entre traumatismes et troubles alimentaires, notamment sur l’influence d’abus sexuels. Les rares études susceptibles d’être dignes d’intérêt, ne montrent pas un rapport indiscutable de cause à effet.
Quelques éléments (1) :
– Deux tiers environ des traumatismes sont des abus sexuels (dont la moitié environ de nature incestueuse). On entend par autre traumatisme : abus physique (coups répétés ou torture), négligence psychologique complète, l’abandon pendant l’enfance ou la perte d’un parent proche.
– Selon les études, 20 % des jeunes femmes souffrant d’un trouble alimentaire témoignent d’un abus sexuel, 8% d’un autre traumatisme. Mais ce pourcentage est également présent dans le cadre d’autres troubles psychologique. On ne peut qu’en déduire qu’un abus sexuel ou autre traumatisme est fortement psychogène, ce qui semble évident. Comparé à la population générale, le taux d’abus est plus important.
– Le taux d’abus sexuel semble être variable dans chaque catégorie de troubles alimentaires : anorexie (12%), anorexie-boulimie (25%), boulimiques (37%). On peut donc en déduire une relation entre présence d’un traumatisme et un type de pathologie alimentaire.
(1) Traumatismes et troubles du comportement alimentaire / Vanderlinden /
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Etats dissociatifs
– Dissociation et parties.Une des notions à aborder dans l’approche des troubles alimentaires concerne les états dissociatifs. Les phénomènes dissociatifs sont présents chez chacun de nous : quand un refrain nous vient inconscient, lorsque l’on rêve ou lorsque l’on est absorbé par une activité par exemple. Mais au-delà d’un certain seuil, les mécanismes de l’individu mettent en place la dissociation pour échapper à une réalité. Par exemple, un enfant s’absorbera dans un film à la télé pour échapper à une scène de ménage ou de violence de ses parents. Même si les troubles alimentaires ne sont pas classés dans les troubles dissociatifs, le phénomène de dissociation y joue un grand rôle, générant ou chronicisant le trouble.Voici un panorama des phénomènes dissociatifs (M. Phillips / Psychothérapie des états dissociatifs / Satas)
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Ces parties traitant du traumatisme apportent nécessairement des informations sur la genèse et la remise en cause d’un trouble alimentaire. Leur intérêt est également de mettre en évidence une conséquence du vécu traumatique qui semble importante dans l’approche du trouble : les phénomènes dissociatifs.
Comment se mettent en place des phénomènes dissociatifs inadaptés au bien-être ?
Ce processus est issu d’une desynchronie : le système cognitif qui permet de traiter l’information (de réfléchir, rationaliser, conceptualiser ce que nous vivons…) met quelques années à structurer (on parle par exemple de l’ »age de raison », à 7 ans parait-il). Par contre le système des émotions fonctionne dès la naissance. Ainsi, un jeune enfant ne va pas avoir tous les moyens d’un adulte pour s’adapter à la réalité qu’il est en train de vivre. Face à un traumatisme, il va se paralyser (« comme un petit animal »). Le rythme alimentaire va être un des seuls éléments sur lequel le jeune enfant va pouvoir influer. On retrouve ces deux éléments dans le trouble alimentaire, moment ou le temps s’arrête et ou le rythme alimentaire s’intensifie. Un conditionnement s’est mis en place : certaines situations, stimuli divers vont provoquer état dissociatif et crise boulimique, entre autres.
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La dissociation constitue donc une stratégie mentale d’évitement : « la réalité est difficile, je me coupe de la réalité ». Une partie de la personne se déconnecte, phénomène qui peut par exemple se mettre en place pendant une période de stress chronique ou une situation traumatique. On retrouve fréquemment ce modèle des parties dans les troubles alimentaires avec des propos de type : « C’est comme si une partie de moi… ». Nous possédons tous des parties qui forment en inter-relation ce que nous sommes. Il y a dissociation quand des parties se scindent, ne communiquent plus ou moins avec le reste de la personne et la réalité qui l’entoure. La difficulté et l’échec des thérapies des addictions ou des troubles alimentaires résident entre autres dans le fait qu’en thérapie, on dialogue avec la partie de la personne ouverte au changement, non avec celle qui s’y oppose ou du moins traîne les pieds. De même, les stratégies conscientes (dont les régimes pour les hyperphages) s’adressent à la partie qui émerge non à la partie à l’origine du problème. Et si un changement alimentaire sous forme de contrôle cognitif, de restriction se met en place, c‘est au mépris de cette partie immergée et donc au détriment de l’équilibre de la personne. Cela ne peut donc être que difficilement stable et durable.
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– Intention positive, parties et recadrage.
Une étape importante dans la résolution d’un trouble du type hyperphagie est la mutation cognitive qui concerne le symptôme. Tout comportement a une fonction en lui-même et est orienté vers une intention positive. On met en place un comportement ou une compulsion à un moment où, pour s’adapter à la réalité de ce que l’on vit, on n’a pas de meilleure solution à disposition. L’hyperphagie par exemple fait généralement horreur à la personne qui en souffre. Elle est donc souvent assez loin de considérer un fondement positif au phénomène.
On peut considérer l’être humain comme une boule aux multiples facettes. Ces facettes, parties existent et évoluent en inter-relation pour construire et développer une personnalité. Comme expliqué plus haut, le trouble alimentaire s’accompagne de phénomènes dissociatifs. La partie « hyperphage » est dissociée des autres parties de la personnalité. C’est pour cela qu’on entend souvent, dans le cadre des comportements alimentaires, des réflexions du type : « C’est comme si une partie de moi… », « je deviens quelqu’un d’autre »… La partie est dissociée, donc incontrôlable et inaccessible. Reconnaître une intention positive à la partie qui met en place la boulimie, c’est l’accepter, l’intégrer c’est-à-dire la réassocier. Si il n’y a plus mise à l’écart, dissociation, un dialogue devient possible. On peut alors réintroduire ou construire un dialogue interne entre les différentes parties et la construction de nouvelles solutions.
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Dans de nombreux cas, la dissociation pérennise, entretient le trouble et crée la difficulté thérapeutique : on ne communique pas ou peu avec la partie concernée, possédant les solutions. Rétablir le contact avec la «partie incontrôlable et compulsive» suffit souvent à résoudre le trouble. « Reconstruite », en contact avec sa totale intégrité, la personne trouve en elle les moyens et ressources de remettre en cause le trouble, de générer de nouvelles solutions respectant l’intention positive de départ mais adaptées au bien-être (ce que l’on nomme recadrage). L’hypnose ericksonienne est un outil privilégié de cette reconstruction et de ce changement. Le conscient en recul, on a accès à ces parties inconscientes, on peut les mobiliser et les guider en leur offrant les outils de cette restructuration interne.
Anesthésie et/ou engourdissement des émotions
Tout thérapeute qui se respecte ayant travaillé sur des structures obsessionnelles sait ne pas « tomber dans le panneau » de l’obsession. La focalisation sur un sujet a pour vocation principale de neutraliser d’autres problèmes qui seraient plus déstabilisants. Il ne s’agit pas ici de dire que la personne fait « exprès », mais qu’elle a mis en place une stratégie inconsciente de défense. La compulsion et d’un point de vue général, le trouble alimentaire constituent souvent un anesthésiant d’affects négatifs. Plutôt que de se laisser déborder par tristesse, anxiété, colère, ennui, angoisse de séparation … une partie de la personne préfère se focaliser sur l’alimentaire (on aborde ici les phénomènes dissociatifs évoqués dans un autre paragraphe). Le moment de la crise est d’ailleurs présenté comme un moment de calme, d’engourdissement… Les émotions négatives et plus particulièrement la peur qu’elles viennent à déborder sont fréquemment un déclencheur de la crise et du trouble alimentaire.
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Dans l’hyperphagie, la crise ou compulsion alimentaire est donc un moyen d’adaptation à une réalité qui est perçue comme insurmontable.
1) Une bonne partie des personnes souffrant d’hyperphagie ont conscience de cette anesthésie et de ces stratégies de protection. ce sont des personnes-artichaud, coeur tendre protégé par une enveloppe plus volumineuse, sorte de carapace. Elles ont connu une perte de contrôle (ou perçue comme telle) et n’ont pas envie que cela se reproduise.
2) D’autres personnes n’ont pas conscience de l’aspect protecteur de ce trouble, considérant la compulsion comme une partie noire d’elle-même, quasi démoniaque qui les posséde. Ces personnes n’établissent pas de lien entre prise alimentaire et difficulté à contrôler leur vie émotionnelle. Plus rigoureuses, sévères avec elles-mêmes, elles ne s’autorisent que peu de plaisir, d’où la perte de contrôle alimentaire, recherche d’un moment anesthésiant et… agréable.
3) On trouve également des cas d’hyperphagie chez des mères de famille de 45, 50 ans dont les enfants ont quitté le giron familial. La mari est absent, elles vivent peu en tant que femme : ayant perdu leur unique statut, celui de mère dans lequel elles s’étaient fortement investies, elles comblent le vide avec un plaisir personnel, alimentaire.
Contrôle, anesthésie, plaisir, compensation, le trouble alimentaire trouve donc sa place en apportant une stratégie d’adaptation à un système et un mode de vie émotionnels inadaptés au bien-être.
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Petit panorama psychologique
Contrairement aux personnes souffrant de boulimie et a fortiori à celles souffrant d’anorexie, les personnes qui consultent pour hyperphagie sont assez souvent disponibles et souriantes. Elles maintiennent une distance relationnelle assez importante. Cette distance de sécurité, révélatrice d’une insécurité relationnelle est importante. On peut d’ailleurs se demander si le poids ne constitue pas, spatialement, une sorte d’ »air bag » relationnel. Le yoyo effectué lors des tentatives de régime témoigne d’ailleurs de cette zone de sécurité subjective, en rapport avec le poids : la personne ne peut perdre de poids au-delà ce seuil sous peine d’être fragilisée, en danger. On voit là la difficulté de traitement de ce type de difficulté : le problème (être en surpoids) est également une solution (se protéger, se faire plaisir…).
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Là où il y avait « acorporalité » dans l’anorexie, on peut parler ici plutôt d’atténuation : les vètements sont souvent amples, asexués, sans recherche particulière sauf d’être dissimulé. Cette atténuation, sorte d’auto-censure, est également présente dans les échanges ou tout est modéré, positif comme négatif, agréable ou désagréable.
Un contexte familial de dévalorisation (personnelle ou en comparaison vec un autre membre de la famille), climat douloureux, est fréquemment à l’origine de ces mécanismes. Si elles ont vécu des brimades, vexations, entre autres au sujet du poids, ces personnes dégagent plutôt de la tristesse de ce sentiment d’injustice, non de la colère. Un état dépressif est d’ailleurs assez souvent concomitant.
C’est un peu ici le cas du bouc émissaire, qui développe une énergie considérable pour obtenir la reconnaissance et en faisant cela s’oublie, s’efface complètement en tant qu’individu : loyauté, hyperempathie, docilité voire compromission… Mais rien n’apporte ce qui est attendu. Ceci crée une atmosphère chronique d’insatisfaction, d’auto-dévalorisation et de tristesse.
La personne hyperphage est souvent le « paratonnerre » de la famille, endossant les insatisfactions parentales, établissant fréquemment un lien très fort avec la maman. Cette relation la rend dépendante d’une reconnaissance qui n’arrive pas.
Ces éléments génèrent une basse estime de soi, sentiment de ne pas être capable, de ne pas être à la hauteur. Alors à quoi bon ? Autant manger.
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Séparation et dépendance
Présent à des degrés divers dans la boulimie, l’angoisse de séparation est définie arbitrairement comme survenant avant l’age de 18 ans. Mais ses caractéristiques essentielles peuvent se prolonger, évoluer et se rencontrer chez l’adulte, entre autres avec la personnalité dépendante. Dans certains cas, ces deux entités participent à la construction d’un trouble alimentaire.L’angoisse de séparation : outil nécessaire du développement de l’enfant .Avant d’aborder le trouble Angoisse de séparation, il convient de décrire ce que l’on nomme Angoisse de séparation développementale : l’angoisse de séparation est un repère fondamental et nécessaire dans le développement d’un enfant. Il est le révélateur de l’attachement :– Deux premiers mois : le bébé recherche les stimulations sensorielles, qui l’apaisent.– Trois à six mois : peur de la solitude. Le nourrisson est apaisé par une présence, quelle qu’elle soit.– A six, sept mois : l’attachement se personnalise, devient sélectif. Il y a les familiers qui apaisent et les étrangers qui inquiètent ou font peur.L’angoisse de séparation développementale est donc une étape importante, dans le sens où elle permet et révèle de nouvelles compétences :– Discrimination, capacité de comparaison– Différenciation, personnalisation des réponses émotionnelles selon la situation et les informations perçues.– L’attachement met en place un réseau de stabilité, de confiance qui stimulent l’envie de découverte à partir de la base maintenant connue et différenciée.Différence avec le trouble Angoisse de séparation, traité plus loin, l’angoisse de séparation développementale va disparaître peu à peu. A 18 mois, les séparations vont être mieux tolérées : la maman ou la figure d’attachement va rester réelle, vivante, bien qu’absente, grâce à une représentation mentale qui s’élabore.Ainsi peuvent s’enchaîner, développement des compétences sociales, accès à la culture, aux divers apprentissages jusqu’à la conquête de l’autonomie.L’angoisse de séparation développementale est donc la première étape, naturelle et nécessaire de tout apprentissage.
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L’angoisse de séparation en tant que trouble .
Anxiété excessive lorsque l’enfant ou l’adolescent est séparé des personnes auxquelles il est attaché.Trois séries de signes (Mouren-Simeoni et coll.) :
1) Détresse
Détresse (pleurs, colères, angoisses jusqu’au trouble panique) lors de la séparation, pour le jeune enfant mais aussi lorsque la séparation est imminente lorsque l’enfant peut anticiper, prévoir ou appréhender.Selon l’âge, les manifestations somatiques sont diverses :– chez l’enfant : nausées, maux de tête, maux d’estomac– chez l’adolescent : palpitations, tremblement, sensations d’évanouissement, gêne ou oppression respiratoire, …L’accessibilité aux proches et surtout à la mère est le souci de chaque instant. Les enfants restent au plus proche de leur mère ou prennent régulièrement et systématiquement des informations sur sa présence.Conséquemment, l’enfant paraît souvent capricieux, exclusif ou colérique mais peut également, par peur de la séparation adopter une attitude sérieuse, obéissante, toujours tournée vers le plaisir de l’entourage.
2) Rumination, préoccupations morbides
Les craintes de l’enfant portent essentiellement sur sa famille ou sur lui-même (maladies, accidents, agressions, rapt, terreurs nocturnes tournant autour de la séparation, de la mort…).Ces peurs peuvent, avec l’adolescence se transformer en obsessions ou prendre la forme d’une anxiété généralisée, plus diffuse mais souvent morbide.
3) Nostalgie et désir de réunion familiale
Malaise lors de l’éloignement, pensée obnubilée par des images de retrouvailles, … Schématiques, ces trois séries de signe sont bien sûr présentes à des degrés divers selon l’enfant. De manière constante et diffuse, de manière sporadique mais aigüe, le trouble angoisse de séparation peut prendre de nombreux visages.
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On constate une forte angoisse de séparation entre autres chez les personnes souffrant de boulimie et en age de s’autonomiser, qui partent faire des études, trouvent un travail ou s’installent en couple. La personne a quitté le système mais en souffre. La compétition se continue à distance et les crises peuvent être également un moyen indirect pour certaines de retrouver un contact avec la famille nourricière ou de la contrôler à distance (lorsque le trouble est connu). Les crises peuvent également constituer un moyen de se replonger dans ce système auquel elles pensent avec nostalgie et dont le trouble alimentaire constitue une réminiscence. L’angoisse peut être également générée par la séparation du père et du foyer si il y avait une atmosphère de concurrence mère-fille. La jeune fille n’est plus au contact de son père, ne contrôle plus la situation de rivalité.
Personnalité dépendante
Le terme de dépendance affective, à la mode, ne répond à rien de précis. Le terme de personnalité dépendante, décrit par le DSMIV correspond assez souvent à un continuum de l’angoisse de séparation et se révèle assez souvent dans les troubles alimentaires.
Il peut se définir ainsi :
– Besoin général et excessif d’être pris en charge
– Comportement soumis et « collant »
– Peur de la séparation
– Apparition au début de l’âge adulte
– La dépendance peut se révéler dans un couple, mais aussi dans le rapport à un ami, un membre de la famille…
– Pour répondre au diagnostic de personnalité dépendante, il faut répondre à 5 des critères suivants :
1. Le sujet a du mal à prendre des décisions dans la vie courante sans être rassuré ou conseillé de manière excessive par autrui.
2. Le sujet a besoin que d’autres assument les responsabilités dans la plupart des domaines importants de sa vie.
3. Le sujet a du mal à exprimer un désaccord avec autrui de peur de perdre son soutien ou son approbation.
4. Le sujet a du mal à initier des projets ou à faire des choses seul (par manque de confiance en son propre jugement ou en ses propres capacités plutôt que par manque de motivation ou d’énergie).
5. Le sujet cherche à outrance à obtenir le soutien et l’appui d’autrui, au point de se porter volontaire pour faire des choses désagréables.
6. Le sujet se sent mal à l’aise ou impuissant quand il est seul par crainte exagérée d’être incapable de se débrouiller.
7. Lorsqu’une relation proche se termine, le sujet cherche de manière urgente une autre relation qui puisse assurer les soins et le soutien dont il a besoin.
8. Le sujet est préoccupé de manière irréaliste par la crainte d’être laissé à se débrouiller seul.
On retrouve dans la définition de la personnalité dépendante de nombreux éléments présentés plus haut pour l’hyperphagie. Cette dimension « dépendante » est à considérer avec attention et la remise en cause de l’hyperphagie correspond assez souvent à la résolution de ces différents points et à l’acquisition des compétences qui correspondent : avoir la capacité de choisir, prendre ses responsabilités, exprimer son désaccord, s’affirmer, avoir confaince en soi, …
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Hyperempathie
Il convient tout d’abord avant de définir le néologisme d’ »hyperempathie », de présenter le terme d’ »empathie » : « L’état d’empathie, ou la qualité d’être empathique, consiste à percevoir avec précision le cadre de référence interne de l’autre, les composantes émotionnelles et les significations qui s’y attachent, comme si on était la personne elle-même mais sans perdre de vue le « comme si ». Donc, cela signifie saisir la douleur ou le plaisir de l’autre comme l’autre les ressent et en percevoir les causes comme lui les perçoit, mais sans jamais perdre de vue que c’est comme si j’étais affligé ou réjoui etc… Si l’on perd la qualité de ce « comme si », l’état est celui d’identification. » Rogers, 1959
L’hyperempathie, c’est donc être absorbé par les autres, le monde extérieur, en s’oubliant soi-même. Trop tourné vers l’autre la personne »hyperempathique » se perd. Il y a là un déséquilibre. Elle ne peut se distancier, ne peut se détacher. Le trouble alimentaire trouve là une fonction adaptative : J’EXISTE
1) Grâce à l’alimentaire, la personne retrouve un corps une intériorité, des repères dedans-dehors, une limite moi-les autres. Ce sentiment d’exister est également généré par l’activité des sens (goût, odorat, toucher, sensation de ventre plein…), même si elle est basique.
2) Grâce à l’alimentaire, la personne trouve l’occasion de s’affirmer contre l’avis, les dogmes ou injonctions de son entourage, opposition que l’on peut retrouver d’ailleurs dans d’autres domaines de vie.
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Il est à noter que les familles des personnes souffrant de troubles alimentaires présentent fréquemment un défaut d’empathie et s’inscrivent donc souvent à l’inverse. Il y a donc là encore opposition.
Ces différents chapitres témoignent ici des ambiguïtés, conflits, contradictions qui mène au trouble : on a là une personne insécurisée, qui craint d’être envahie par le monde extérieur, tout en vouant sa vie à ce même monde extérieur, dépendante et inséparable de ce même univers. Complexité du système, des enjeux relationnels qui posent la nécessité de poser les limites de ce qui est interne, de ce qui est externe pour construire une évolution sécurisée et adaptée au bien-être de la personne souffrant de troubles alimentaires.
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Boulimie et interaction
La boulimie génère assez fréquemment une approche multi-dimensionnelle : on se penche sur les cognitions (pensées, représentations…), sur les comportements (relationnels, alimentaires…), sur les émotions (tristesse, ennui, culpabilité…). Ce type d’approche peut suffire à résoudre le trouble. Dans les cas les plus difficiles à traiter, la nécessité apparaît de changer de cadre, de se mettre dans une position « meta » et d’observer comment s’organise le trouble. On étudie alors le processus d’un point de vue systémique, le système étudié étant alors la personne, les autres, le monde et les interactions qui les mettent en rapport. Le lien vient alors au centre du débat et si son observation permet de résoudre un trouble jusque là ardu à aborder, on peut légitimement penser que les liens et interactions se trouvent au centre du processus.
Le premier lien en thérapie est celui du sujet avec… le thérapeute. Aller voir un psy, c’est déjà courir un risque relationnel, ce que les personnes ayant à souffrir de boulimie ont quelque difficultés voire une impossibilité à faire. Etablir le lien en thérapie, c’est permettre à la personne de mettre en place un espace où quelque chose de différent est possible, de manière sécurisée et bénéfique. La petite fille modèle peut progressivement quitter sa bulle protectrice pour s’engager dans quelque chose de relationnel, ce qui constitue déjà une presque nouveauté pour elle et alors constater qu’il est possible d’établir un lien, de tomber le voile sans pour cela courir un terrible risque. Le premier lien est donc de la responsabilité du thérapeute qui pose le cadre, établit le rapport, sortes de premiers pas dans la construction par le sujet d’un processus relationnel différent, épanouissant et en même temps sécurisé.
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Les liens suivants sont externes au cabinet de consultation. Pour montrer l’importance de l’évolution interactionnelle, on peut se pencher sur le retour de personnes qui ont réussi à résoudre leurs difficultés alimentaires. Elles témoignent généralement d’une vie relationnelle qui s’épanouit (confiance, expression de soi, de ses émotions, sensation d’être à sa place, conscience et intégration des signes extérieur d’intérêt, de reconnaissance etc…). Par exemple un sujet qui sent le vide se remplir progressivement au rythme où il renoue des liens avec sa famille, retrouve sa place, son rôle tout en quittant fréquemment celui qui lui avait été attribué artificiellement pour répondre aux vicissitudes de la vie, aux enjeux familiaux…
Les tâches de réflexion qui peuvent être prescrites avec pertinence témoignent de cette importance de la vie relationnelle et de la notion de risque. On avance à tâtons avec par exemple : « Si vous le voulez bien, j’aimerais que vous réfléchissiez à ceci tous les matins : imaginez que vous soyez plus en confiance dans vos relations avec les autres. Quelle serait la plus petite chose que vous feriez ? ». Ici il s’agit d’aborder le changement interactionnel, mais de manière sécurisée, en imagination tout d’abord et également en matière de tout petit pas. L’émotion de la vie en relation doit être abordée sans qu’il y ait éventualité de débordement. Un simple changement minimal.
Ce changement dans la vie relationnelle est rendu difficile par son risque émotionnel (débordement, déception, conflit etc…) mais aussi dans ce qu’il comporte de risque pour le système dans lequel évolue le sujet. Evoluer, c’est également mettre en péril l’homéostasie de la famille par exemple. Les interactions changent, le système peut se sentir menacé dans son écologie. C’est là un danger perçu plus ou moins inconsciemment et les différents liens peuvent bloquer la personne dans son évolution ou la replacer après des progrès dans la situation de départ.
Quelques remarques sur le client qui consulte pour hyperphagie et sur les démarches thérapeutiques à mettre en place.
Il est difficile de parler d’un client imaginaire et non spécifique et d’énoncer des critères qui ne soient pas « schématisants ». Je tente tout de même dans un paragraphe qui n’est bien sur en rien exhaustif.C’est très agréable de travailler avec des personnes souffrant d’hyperphagie. Il y a rarement un mot plus haut que l’autre, la personne est souriante, coopérante. Ceci s’accompagne en même temps d’une certaine distance et d’une atténuation des phénomènes, autant positifs que négatifs. L’abord est donc facile et en même temps identifier et prendre des informations pertinentes peut se révéler plus ardu. Il convient d’amener la personne hors de cette atténuation et de ces phénomènes plus ou moins dissociatifs pour identifier les émotions et processus internes qui sont en jeu à leur juste valeur et intensité.
La relation thérapeutique va donc être à l’image des relations de la personne, distanciée et sécurisée. Car la vie relationnelle est relativement appauvrie : peu ou pas d’amis, une vie amoureuse insatisfaisante ou inexistante. Et si la personne peut développer par exemple une bonne autonomie professionnelle, la progression émotionnelle, sensorielle et affective se fige : on a donc à la fois un client adolescent ou adulte et en même temps une partie de lui « petit garçon » ou « petite fille » à prendre compte car à l’origine de la solution alimentaire.
Quels éléments communs de processus peut-on mettre en valeur?
– Le vécu d’enfance et d’adolescence est douloureux pour une raison ou une autre : la personne a souvent vécu dans une atmosphère chronique de dévalorisation ou vécu des expériences traumatiques allant dans le même sens. Les sentiments de dévalorisation, d’incompétence, de rejet, de ne pas être aimé, d’être abandonné, d’être coupable, de ne pas être reconnu en tant qu‘individu ou comparativement aux frères et soeurs… sont souvent générés par l’historique de la personne.
Ces sentiments peuvent être réels ou plus ou moins interprétatifs, de l’ordre de l’impression (impression de ne pas être à la hauteur, de ne pas être aimé, etc…). Ces émotions peuvent en générer d’autres : sentiment d’injustice, colère etc… Ce climat dévalorisant peut être renforcé par la prise de poids, qui entraîne de nouvelles brimades, remarques, statut particulier.
– L’hyperphagie correspond assez souvent à un positionnement systémique. La personne subit et devient le « paratonnerre » du couple parental ou de la famille. La quête d’amour, de reconnaissance amène la personne à développer des trésors de loyauté, de docilité également, jusqu’à se placer en position de bouc émissaire ou du moins de porter le symptôme de la famille.
Quelques démarches thérapeutiques qui en découlent :
– Etablir un véritable lien thérapeutique.
– Soigner ou recadrer les empreintes émotionnelles.
– Remettre en cause les croyances dévalorisantes, etc…
– Favoriser les relations interpersonnelles.
– Restaurer et faire grandir la petite file.
– Aider la personne à développer des compétences relationnelles (affirmation de soi, gestion et expression des émotions).
– Rétablir un espace de sécurité relationnelle.
– Aider la personne à prendre progressivement des risques relationnels.
– Permettre à la personne de développer une conscience systémique, interactionnelle et/ou familiale de son problème..
– Accompagner dans la remise en cause les liens de loyauté parentale et à gagner en autonomie.
– Travail sur l’image de soi (éveil aux sensations, apprentissage de la séduction, la sexualité…).
– Ouvrir le champ des possibilités, permettre à la personne de mettre en place d’autres solutions que la prise alimentaire dans la gestion de sa problématique.
Par Jérôme Boutillier – Responsable de la formation Thérapie brève des troubles du comportement alimentaire
Commentaire (2)
La prise de poids ou l’hyperphagie par l'hypnose Jeremy Podevin Caen| 20 novembre 2019
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JB| 20 novembre 2019
Salut Jérémy, je le met en ligne dès que possible 😁